Aidant : comment faire face au décès ? - Odella.fr

Quand le décès d’une personne malade se profile, l’aidant familial qui s’occupe d’elle pendant plusieurs mois peut traverser une période douloureuse. De manière générale, le deuil des aidants familiaux passe souvent par différentes émotions, que ce soit les regrets, la culpabilité ou la crainte de l’avenir.  

Plus encore que pour un décès imprévu ou soudain, le deuil anticipé doit être abordé différemment, puisqu’il permet avant tout aux aidants de profiter des derniers moments de vie de la personne malade. Pour vous aider à traverser cette étape, voici quelques conseils pour faire face au futur décès du patient, de la manière la plus sereine possible. 

Comment se manifeste le deuil anticipé du malade chez l’aidant familial ? 

Durant toute la période où l’aidant familial s’occupe d’un proche malade, celui-ci passe par un vaste panel d’émotions et de sentiments, relatifs au futur décès de la personne en fin de vie. Pendant ce processus, il est important que le membre aidant de la famille puisse garder la tête froide, car l’intensité des émotions peut être proche de celle ressentie après le décès. 

Dans ce contexte, le statut d’aidant s’adresse plus particulièrement à une personne solide face à ses émotions. Cependant, il ne faut pas repousser ce chagrin ou ces sentiments, car le deuil anticipé doit être vécu, au même titre que celui qui suit le décès. Dans certains cas, il permet même de mieux supporter l’absence de la personne malade une fois que celle-ci a disparu. À l’image du deuil auquel nous sommes tous confrontés un jour, le deuil anticipé fait passer l’aidant familial par différentes étapes. Ainsi, le choc, le stress, la colère, la dépression ou même d’autres effets au long cours peuvent se manifester quotidiennement. Le plus difficile reste de se préparer au décès de la personne en fin de vie, et à ce que sera le quotidien sans cette dernière.  

Comment gérer le deuil anticipé pour l’aidant familial ? 

Après plusieurs mois de soins au domicile du malade, l’aidant familial peut traverser des phases, qui le mettront face à lui-même et à son choix. Ainsi, il peut avoir peur de se retrouver seul, craindre de perdre sa liberté ou même ressentir de l’angoisse à force de ne plus avoir de vie sociale. Heureusement, cet accompagnement dans la fin de vie permet aussi de mieux se préparer, notamment en passant du temps avec la personne malade, ou en exprimant ses sentiments avec elle. 

Être aidant familial pour une personne malade en fin de vie, c’est aussi être impliqué dans l’évolution de la maladie. À ce titre, il est courant de ressentir une vive inquiétude pour le patient, ou même de se projeter dans les dernières heures de sa vie. Afin de mieux supporter l’anxiété liée à la santé du patient, il est important de bien communiquer avec le médecin et les professionnels de santé en charge du dossier de la personne malade. 

Enfin, selon les statistiques de certaines associations, l’accompagnement d’une personne en fin de vie expose les aidants familiaux à la dépression, surtout lorsqu’il s’agit du conjoint du futur défunt. Ainsi, il est primordial de savoir exprimer sa douleur avec une autre personne, ou même avec un professionnel. Le soutien psychologique est une aide importante pour les aidants familiaux, qui ne doivent surtout pas se mettre à l’écart et gérer cette situation par eux-mêmes. 

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