On estime qu’en France des millions de personnes sont devenus les aidants familiaux d’un proche. Aider une personne chère au quotidien est devenu une normalité, même si pour l’aidant, cette situation représente un sacrifice certain. Activité professionnelle en pause, finances loin d’être au beau fixe, ou même santé difficile, considérant les efforts physiques que peut demander le rôle d’aidant, opter pour l’accompagnement d’une personne malade ou en situation de handicap est loin d’être évident. Si vous vous retrouvez actuellement dans cette situation, et que vous souhaitez en savoir plus sur le rôle d’aidant familial et ses droits, voici quelques notions importantes.
Quel est le rôle d’un aidant familial ?
Le rôle de l’aidant familial est régi par la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement, en date du 28 décembre 2015. La définition de l’aidant est « toute personne qui intervient de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne d’un proche dépendant ». Si l’on en croit les termes exacts de cette explication, environ 1 français sur 5 est aidant familial pour un proche malade ou en situation de handicap, par le biais d’aides quotidiennes, pour des gestes de vie essentiels, ou ponctuelles, pour des questions administratives ou ménagères.
Quel est le quotidien de l’aidant familial ?
Le quotidien des aidants familiaux n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. En effet, prendre en charge l’autonomie à domicile, d’une personne qui nous est proche, exige une dose importante de travail. Entre les tâches quotidiennes de la maison, comme le ménage et les courses, ou les aides humaines de la personne malade, comme la toilette, les repas, le suivi médical ou les formalités administratives, le nombre de choses à faire s’accumule très vite, au détriment parfois de l’aidant lui-même. Ce rôle a donc des conséquences importantes sur la vie de celui-ci et son temps libre, qu’il convient d’apprécier pleinement avant de se lancer dans cette prise en charge. Toute envie de travail en parallèle, ou même de vie sociale, peut s’en trouver perturbée. Enfin, les aidants familiaux peuvent également être confrontés à des problèmes de santé ou de stress, face au poids mental et à la charge physique que représente l’autonomie d’un parent.
Quels sont les droits des aidants familiaux ?
Aujourd’hui, les aidants familiaux sont bien mieux considérés par l’État et l’administration française. Toutefois, il reste difficile de faire entendre sa voix ou de voir aboutir certaines formalités, face à la complexité du statut. Heureusement, les droits de l’aidant sont de plus en plus pris en compte, en termes financiers ou physiques.
Ainsi, l’aidant familial peut dorénavant être rémunéré, pour compenser une baisse ou une suppression de son activité professionnelle. À ce titre, que ce soit par l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), ou par la prestation de compensation du handicap (PCH), les aidants peuvent percevoir une somme allant jusqu’à plusieurs centaines d’euros par mois.
Également, si la personne est employée d’une entreprise, elle peut prendre un congé de proche aidant, qui ne peut toutefois pas excéder trois mois.
De la même façon, l’aidant peut bénéficier d’une formation auprès de l’association française des aidants.
Enfin, depuis la loi de 2015, un droit au répit est possible pour les aidants familiaux, qui leur permet de se reposer et de s’accorder du temps libre, en confiant temporairement la personne malade à une structure de confiance.
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