Si vous ou l’un de vos proches traversez une maladie grave, vous vous souciez peut-être des droits concernant le cadre d’application des soins palliatifs, aussi appelés soins de confort. Si ces derniers peuvent faire l’objet d’une prise en charge par notre système de santé, il faut savoir malgré tout qu’ils doivent être strictement associés aux traitements suivis par le patient pour sa maladie. Ceux-ci doivent donc soulager les douleurs et gênes du patient, tout en prenant en compte la détresse psychologique et sociale de la personne et de sa famille. Afin de vous aider à comprendre ces droits en matière de soins palliatifs, voici quelques informations sur les caractéristiques de cet accompagnement.
En quoi consistent les soins palliatifs ?
Les soins palliatifs, ou soins de confort, permettent d’aider un patient atteint d’une grave maladie, à traverser cette épreuve en conservant la meilleure qualité de vie possible. Ainsi, ils permettent tout d’abord de soulager la douleur ressentie, ainsi que tous les autres symptômes qui pourraient altérer le confort quotidien du malade. À ce titre, divers soignants se relaient, comme un médecin ou des infirmiers, pour administrer un traitement anti-douleur, souvent à base de morphine.
De la même façon, étant donné les répercussions d’une maladie grave sur la vie quotidienne, il est possible de mettre en place un suivi psychologique, pour apaiser la douleur mentale de se voir diminué et dépendant d’autres personnes. Les soins palliatifs intègrent donc les difficultés sociales et relationnelles, dans l’accompagnement apporté au patient.
Qui peut bénéficier d’une prise en charge des soins palliatifs ?
Tout le monde peut bénéficier des soins palliatifs, peu importe l’âge du patient. Ces derniers interviennent dans le cadre d’une maladie grave et évolutive, à l’image du cancer, du sida, ou d’une maladie dégénérative telle que la sclérose en plaques. Dans tous les cas, celle-ci engage le pronostic vital du malade et nécessite un accompagnement, peu importe que le malade soit hospitalisé ou maintenu à son domicile. Il est important de comprendre également que les soins de confort n’ont pas pour but de guérir le patient, mais seulement de lui permettre une vie plus agréable malgré la maladie.
Contrairement aux idées reçues, les soins palliatifs ne sont pas uniquement réservés aux patients en fin de vie, et peuvent tout à fait être appliqués à différentes phases de la maladie. Ainsi, ils peuvent intervenir au début du traitement, pour ralentir l’évolution de la pathologie. Toutefois, lorsque le décès du malade est imminent, les soins palliatifs s’accentuent pour accompagner la personne durant ses derniers jours.
Comment sont pratiqués les soins palliatifs ?
À domicile, à l’hôpital ou dans une structure médicalisée (maison de retraite, établissements médico-sociaux, etc.), les soins de confort peuvent en théorie être pratiqués partout. Toutefois, pour certaines pathologies spécifiques, l’intégration dans une structure spécialisée peut être nécessaire. À ce titre, on retrouve notamment :
- Les unités de soins palliatifs (USP), directement à l’hôpital ;
- Les équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP) qui, comme leur nom l’indique, se déplacent au chevet du malade ou de ses soignants ;
- Les lits identifiés en soins palliatifs (LISP), qui font souvent face à des malades en fin de vie ;
- Les services d’hospitalisation à domicile (HAD), uniquement sur prescription médicale d’un médecin, et qui permettent au patient de rester chez lui, tout en bénéficiant des soins nécessaires à son confort avec le passage d’une équipe de soignants.
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