La perte d’un être cher représente une étape importante dans la vie d’un humain. Depuis les débuts de l’humanité, toutes les cultures du monde semblent d’ailleurs célébrer ce moment d’une manière particulière, au travers de rituels et de célébrations spécifiques. Dans les sociétés multiculturelles comme la France, il paraît important de laisser à chacun l’espace dont il a besoin pour faire son deuil comme il l’entend. Mieux vaut donc se renseigner sur les différents types de deuil en fonction des cultures pour aider les personnes dans cette situation à la vivre de la manière la plus apaisée possible.
Les multiples perceptions de la mort dans le monde
Il existe presque autant de manières d’accueillir le deuil que de sociétés sur Terre. Dans le monde occidental, il s’agit souvent d’un moment associé à la tristesse, tandis que pour certaines populations amérindiennes, par exemple, la mort représente un événement heureux, annonciateur de renaissance. La perception du décès peut donc grandement varier d’une personne à une autre, en fonction de son éducation. D’ailleurs, l’appréhension de la mort se transmet dès le plus jeune âge. En effet, les enfants observent la façon dont les adultes de leur famille réalisent les gestes et rituels mortuaires suite à la perte d’un proche. La manière d’apprêter le défunt, les prières à énoncer ainsi que l’expression du chagrin lui-même varient grandement d’une culture à une autre : certaines populations privilégient le silence tandis que d’autres valorisent l’extériorisation des sentiments par des pleurs bruyants. Les plus jeunes assimilent ces pratiques pour les reproduire par la suite, à l’âge adulte, et honorer les défunts comme on le leur a enseigné. Le point commun entre toutes les cultures du monde reste le caractère sacré de la mort, qui représente un passage vers un autre monde. Cette expérience revêt donc une grande importance pour tous les individus, c’est pourquoi il convient de se montrer respectueux envers les différents types de deuil, quelle que soit la forme qu’ils prennent.
Différents types de deuil en fonction des cultures
Les trois religions monothéistes que constituent le christianisme, l’islam et le judaïsme, partagent une vision assez proche de la mort. Elles considèrent ce moment comme un passage vers un autre monde, préparant à la vie éternelle. Si les rituels religieux diffèrent dans les trois cas, ces instants se célèbrent avant tout en famille et donnent lieu à une célébration, qui s’accompagne de prières et de la lecture de textes religieux sacrés, afin d’accompagner le défunt vers l’au-delà. Ces trois religions privilégient l’enterrement du corps mais il arrive que l’incinération soit acceptée.
En Inde, dans la religion hindoue, on considère que l’âme de la personne décédée quitte son corps pour mieux se réincarner dans un autre. A cette occasion, l’homme le plus âgé et le plus proche du défunt se rase la tête pour faire don de ses cheveux et répand du « dia », un beurre non salé facilitant la réincarnation, sur la bouche de la personne décédée, dont le corps est recouvert de fleurs et de senteurs fabriquées par un prêtre de la communauté. Cette religion pratique surtout l’incinération et les cendres doivent être versées au-dessus du Gange, fleuve sacré pour les Indiens.
Toujours en Asie, les Chinois observent également un rituel particulier, incluant une veillée funèbre de trois jours suite au décès et pratiquent surtout l’inhumation, par peur que la crémation ne détruise l’âme du défunt. Tout comme dans la culture musulmane, les Chinois ont tendance à exagérer les pleurs durant la cérémonie, où il convient de porter du blanc, reconnu comme la couleur du deuil dans ce pays.
En Afrique, qui compte beaucoup de populations différentes, certains rituels semblent identiques à ceux observés dans les cultures chinoises ou musulmanes. Par exemple, des veillées funèbres se déroulent avec les proches ainsi qu’avec tous les membres de la communauté, afin d’honorer le défunt mais aussi les aînés disparus. De plus, la personne décédée doit être rapatriée jusque dans son village natal pour y être inhumée, peu importe qu’elle vive sur place ou à l’étranger. Dans beaucoup de cultures africaines, le décès se célèbre ensuite par une grande fête mêlant chants, danses et retrouvailles autour d’un banquet traditionnel. Les festivités peuvent d’ailleurs s’étaler sur plusieurs jours.
La perception du deuil et les rituels funéraires varient donc grandement en fonction des cultures. Dans une société comptant beaucoup de familles métissées ou immigrantes comme la France, il paraît donc primordial de savoir accueillir et respecter ces différents rituels, qui restent sacrés pour toutes les populations du monde.
Sources :
https://www.la-clinique-e-sante.com/blog/traumatismes/surmonter-differents-deuils
https://www.strategiesdesantementale.com/resources/perte-et-deuil
https://www.filsantejeunes.com/le-deuil-a-travers-les-cultures-5238
(Crédit photo : iStock – Peter Dazeley)