Perdre une personne que l’on aime est toujours une étape difficile à gérer émotionnellement. S’il existe autant de réactions que de personnalités, il y a un point commun pour tout le monde : les étapes du deuil. En effet, dans ces circonstances, nous sommes tous traversés par des émotions diverses et variées, et certaines peuvent durer plus longtemps que d’autres. Tristesse, colère, dépression ou déni, chaque personne confrontée au décès d’un proche traverse différentes phases avant l’acceptation et la reconstruction. Pour vous aider à comprendre quelles sont ces étapes du deuil et comment elles se caractérisent, voici quelques éléments de réponse.
Quelles sont les différentes étapes du deuil ?
Élaborées par Élisabeth Kübler-Ross, une psychiatre helvético-américaine, les étapes du deuil s’appliquent à tout le monde. D’après son modèle, celles-ci sont au nombre de sept, et suivent un schéma précis.
Pour commencer, il y a le choc, le moment où tout bascule et où l’annonce du décès est entendue par la personne. Ce choc peut susciter diverses réactions, comme une impression de flottement, une sensation d’engourdissement, ou un malaise dans certains cas.
Vient ensuite le déni, généralement peu de temps après la première étape. À ce stade, la personne n’arrive pas à encaisser la réalité et cherche une explication rationnelle pouvant justifier un malentendu. Cette émotion est un mécanisme de défense, qui peut durer plusieurs heures ou plusieurs jours, parfois même jusqu’aux obsèques du défunt.
La troisième phase est un peu différente, puisqu’il s’agit de la colère. La personne en deuil ressent un profond sentiment d’injustice, et cherche à comprendre pourquoi c’est arrivé. L’entourage peut par exemple chercher un coupable, que ce soit le défunt lui-même, l’équipe médicale ou un proche indirectement en cause. De même, l’endeuillé peut faire preuve de culpabilité, en se reprochant un certain nombre de choses, qui auraient pu selon lui influer sur le décès du défunt.
Par la suite, on retrouve les étapes de la dépression et de la résignation, qui se chevauchent souvent pour chaque personne en deuil. La perte du proche rend l’endeuillé hermétique à toute activité ou tout plaisir, et cela, parfois durant de nombreux mois.
Heureusement, cette phase ne se prolonge que très rarement au-delà de plusieurs semaines, avant que l’étape d’acceptation soit initiée. À ce moment-là, la personne retourne à son quotidien, tout en pensant au défunt, et reprend du plaisir à suivre ses anciennes activités.
Pour finir, Élisabeth Kübler-Ross distingue aussi une dernière étape, celle de la reconstruction, durant laquelle la personne en deuil prend des résolutions et d’importantes décisions, pour voguer vers une nouvelle vie.
Pourquoi les étapes du deuil peuvent différer selon la personne ?
Si la plupart des étapes citées sont récurrentes chez les personnes en deuil, il existe des situations qui peuvent différer sensiblement. Par exemple, lorsque le défunt est une personne relativement jeune, comme un mari ou une épouse de 40 ans, disparaissant brusquement dans un accident, les étapes du deuil peuvent être plus intenses pour l’entourage. De même, les enjeux ne sont pas les mêmes, notamment lorsqu’il faut se reconstruire en élevant des enfants.
Bien sûr, les similitudes restent indiscutables. Choc, colère ou dépression, sont des émotions normales. Toutefois, de nombreux psychologues et psychiatres s’accordent pour dire aujourd’hui que le deuil n’est pas un processus linéaire, et que chacun est amené à réagir différemment selon son contexte social, son éducation et sa personnalité.
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