Vous êtes aidant familial ? Vous pouvez bénéficier de certains droits et dispositifs de soutien pour vous accompagner dans votre rôle et faciliter votre vie quotidienne. Ceux-ci varient en fonction de votre situation et de la personne que vous aidez. 

A quels dispositifs peuvent prétendre les aidants familiaux ?

Congé de proche aidant  

Si vous êtes salarié, vous pouvez bénéficier d’un congé de proche aidant afin de vous occuper d’un proche en situation de handicap ou en perte d’autonomie.  

Ce congé, d’une durée maximale de trois mois, renouvelable dans la limite d’un an sur l’ensemble de la carrière, peut être pris sous forme de période continue ou fractionnée. Il peut être pris en charge par la CPAM sous conditions.

Allocation journalière de présence parentale (AJPP) 

Si vous cessez temporairement votre activité professionnelle pour vous occuper d’un enfant gravement malade, blessé ou handicapé, vous pouvez bénéficier de l’AJPP : cette aide vous permet de percevoir une indemnité journalière de la Sécurité sociale. 

L’allocation journalière du proche aidant (AJPA) 

Grâce à cette allocation, vous percevez une indemnisation durant votre congé de proche aidant. L’AJPA est versée par la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA), sous conditions de ressources et de cessation d’activité professionnelle.

Formation et soutien spécifique 

En tant que proche aidant, vous pouvez avoir accès à des formations et à un accompagnement pour vous aider dans votre rôle et vous apporter les conseils les mieux adaptés à votre situation.  

Ces formations sont proposées par des associations, des organismes de formation ou des professionnels de santé. 

Aides financières, avantages sociaux et fiscaux 

Selon que vous aidez une personne handicapée ou une personne âgée malade, et selon votre propre situation, les aides financières et les avantages sociaux et fiscaux diffèrent. 

Vous pouvez par exemple bénéficier de certaines aides financières pour vous aider à faire face aux dépenses liées à la prise en charge de votre proche (aménagement du logement, matériel médical, etc.). 

En fonction de la situation, votre proche aidé peut aussi bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), de la prestation de compensation du handicap (PCH), d’aides au logement, ou encore d’aides fiscales (crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile, par exemple). Vous trouverez les détails selon votre situation sur le site officiel Sante.gouv.

Le droit au répit  

Des solutions de répit permettent aux aidants de souffler et de se reposer 

Cela peut prendre la forme d’un accueil temporaire du proche dépendant dans un établissement spécialisé, d’un hébergement temporaire à domicile ou de séjours de vacances adaptés. 

Le don de jours de repos  

Les salariés ont la possibilité de donner anonymement des jours de repos non pris (congés payés, RTT, etc.) à un collègue aidant familial, sous certaines conditions.

Les bénéfices de la carte de mobilité inclusion invalidité (ex-carte d’invalidité) 

Si votre proche aidé est titulaire de la carte de mobilité inclusion invalidité et que vous l’accompagnez dans ses déplacements, vous bénéficiez des mêmes avantages.

Le droit au chômage 

Si vous n’étiez pas salarié avant de vous occuper de votre proche, vous pouvez prétendre à un droit au chômage à condition d’avoir établi un contrat de travail avec la personne aidée. 

Attention : si vous hébergez un parent dépendant qui est déclaré fiscalement comme personne à votre charge, aucun contrat de travail ne pourra être reconnu entre vous deux (circulaire Unedic n° 2006-03 du 24 janvier 2006). Par ailleurs, un parent qui démissionne pour s’occuper d’un proche n’a pas droit au chômage. Cependant, après quatre mois, il peut demander le réexamen de son dossier.

L’aménagement de votre temps de travail 

Si vous êtes salarié, vous pouvez demander à travailler à temps partiel ou à adapter vos horaires de travail pour pouvoir remplir votre rôle d’aidant. Ces aménagements doivent être discutés avec l’employeur, qui peut toutefois les refuser s’il estime qu’ils ne sont pas compatibles avec le poste du salarié. 

La validation des acquis de l’expérience (VAE) 

Vous pouvez faire valoir votre expérience d’aidant pour obtenir une certification professionnelle, grâce à la validation des acquis de l’expérience (VAE). Cette démarche peut faciliter votre réinsertion professionnelle ou votre évolution de carrière.

Les aides et droits étant spécifiques à chaque cas, renseignez-vous sur les droits liés à votre condition particulière, en fonction de votre situation individuelle. Vous trouverez de nombreuses informations sur le Portail national d’information pour l’autonomie des personnes âgées et l’accompagnement de leurs proches. 

Demandez de l’aide et du soutien auprès des organismes compétents (CAF, MSA, conseils départementaux, etc.), des associations spécialisées ou d’autres professionnels de santé pour en savoir plus sur les conditions d’accès à ces droits et dispositifs.

(Crédit photo : iStock / PIKSEL)