Face à la problématique écologique, de nombreux secteurs d’activité se remettent en question. La préservation de l’environnement est aujourd’hui un véritable enjeu de société. Sur ce sujet, les acteurs du funéraire ne font pas exception, et imaginent de nouvelles formes de funérailles plus écologiques. Grâce à de nouvelles techniques et à des cercueils fabriqués en matériaux écoresponsables (carton, etc.), les obsèques se transforment peu à peu pour protéger notre environnement. En France, l’enterrement écologique n’en est qu’à ses prémices, alors que dans de nombreux pays étrangers, ils sont déjà très courants. Pour vous permettre d’en savoir plus sur les différents produits funéraires écologiques, à l’image du cercueil en carton, voici un récapitulatif de ces nouvelles formes d’obsèques écoresponsables.
Comment concilier enterrement et écologie ?
Généralement, les obsèques ont un impact plutôt négatif sur l’environnement. Du côté de l’inhumation, une pollution des sols et nappes phréatiques est observée, notamment à cause des métaux lourds et des résidus de produits chimiques dans le corps des défunts. Il en va de même pour la crémation, puisque cette méthode consomme beaucoup d’énergie fossile, avec pour conséquence de rejeter une importante dose de substances néfastes dans l’atmosphère.
Heureusement, on trouve aujourd’hui de nouvelles techniques écologiques en matière d’obsèques. Parmi celles-ci, il y a l’humusation, qui permet au corps du défunt d’être transformé en humus hors sol, sur le même fonctionnement que la transformation de la matière végétale en compost.
De même, il y a aussi l’aquamation et la résomation, qui privilégient l’eau et une solution alcaline pour transformer le corps dans un processus similaire à la crémation. Sur le même principe, la promession permet de réduire le corps en une poudre inodore et stérile, grâce à la congélation et à de l’azote liquide, qui est ensuite placée dans un cercueil biodégradable. De nombreux pays ont adopté cette dernière technique, comme la Suède, l’Angleterre, l’Afrique du Sud ou même encore la Corée du Sud.
Comment choisir un cercueil écologique ?
En France, tous ces nouveaux modes d’obsèques sont encore loin de faire l’unanimité, et pour le moment, nos pratiques funéraires s’orientent uniquement vers le choix des matériaux. Au coeur des interrogations, on retrouve évidemment le cercueil et l’urne, que de plus en plus de familles souhaitent écologiques.
S’il est assez facile de choisir une urne funéraire écoresponsable, le choix du cercueil peut encore faire débat. Pourtant, le bois sous toutes ses formes est de plus en plus délaissé au profit de nouveaux matériaux naturels. On retrouve notamment le cercueil en carton ou en osier. À l’intérieur, la garniture, le coussin ou le matelas sont également fabriqués à partir de matériaux biodégradables, comme le coton, de plus en plus privilégié au polyester.
Parmi les cercueils écologiques les plus courants, on retrouve donc :
- Le cercueil en bois, non traité et sans utilisation de colle toxique, avec des poignées en corde ou en cuir au lieu du métal ;
- Le cercueil en osier, entièrement fait de rotin ;
- Le cercueil en carton aggloméré, qui peut porter jusqu’à 110 kilos, et qui a également l’avantage de pouvoir être personnalisé avec des encres végétales ;
- Le linceul, très populaire dans certains pays d’Europe comme la Belgique, qui consiste en un simple drap 100 % naturel, à l’image du lin, de la laine ou même de l’amidon de maïs.
Pour le choix de l’urne, entre le bois recyclé, l’argile, le bambou et la fécule de maïs, de multiples solutions existent pour des obsèques écologiques.
Crédit photo : iStock