Comment écrire une carte de condoléances

La rédaction d’une carte de condoléances est une étape difficile. En effet, alors que les proches du défunt vivent une terrible épreuve, vous souhaitez leur témoigner votre soutien par le biais d’une carte ou d’une lettre de condoléances. Mais que doit-elle contenir ? Quoi écrire ? Quelles sont les choses à éviter ? Explications.

Le support des condoléances

Dans un premier temps, pour écrire cette carte de condoléances, il est essentiel de choisir le bon support. Lettre, carte, mail… optez pour ce qui vous semble approprié.
Lorsqu’il s’agit d’une lettre ou d’une carte, nous vous invitons à choisir des tons sobres, en adéquation avec les croyances du défunt. Ainsi, s’il était catholique, vous pouvez choisir une carte de condoléances en accord avec cela. Dans le cas contraire, optez pour plus de sobriété.
Cela peut paraître être un détail, toutefois cela a son importante. Rédigez votre lettre ou carte à la main. Une lettre manuscrite fera toujours plaisir, d’autant plus à l’heure où cette tradition se perd. La famille pensera que vous vous serez appliqué, que vous aurez consacré un temps précis à la rédaction de ces condoléances.
Aidé d’un stylo à encre noire ou bleue, laissez libre cours à vos émotions en couchant sur le papier les pensées que vous souhaitez transmettre aux proches. Evitez les couleurs vives de stylo, qui pourraient être perçues comme une maladresse.

Le contenu d’une carte de condoléances

Il n’y a aucune règle de rédaction stricte entourant la rédaction d’une carte de sincères condoléances. Seuls des conseils peuvent être pris en compte :

  • Etre respectueux ;
  • Rester honnête ;
  • Parler avec son cœur.

Vous rédigez un mot à une famille qui ressent un vide incommensurable. A cet instant, rien ne leur paraît plus important et terrible que la perte vécue.
Alors, il conviendra de mettre tout en œuvre pour les apaiser, les soutenir, sans vous mettre en avant. Il s’agit d’un premier hommage, d’une réaction à cette triste nouvelle qu’est la perte d’un être cher.

  • Débutez votre carte par une formule d’affection : “Cher X, Mon très cher Y, Ma douce Z…”, changeant en fonction de vos envies et du lien de proximité avec les proches du défunt.
  • Témoignez votre peine face à cette disparition : “Je suis attristée d’apprendre la disparition de X…”
  • Racontez quelques anecdotes : des moments phares, des souvenirs d’enfance, un instant de joie immense, des réussites…
  • Restez lumineux : tentez de garder un bon souvenir du défunt, rappelez ses qualités, ce pour quoi il était apprécié, ce qui faisait de cette personne un être unique.
  • Proposez votre soutien, votre aide : cela semble banal, superflu, mais les proches se sentiront épaulés. Ce soutien peut se traduire par l’envoi des coordonnées, de fleurs, la proposition d’une visite après les obsèques. Pensez aussi aux cas pratiques : si la famille se retrouve en difficultés pour diverses raisons (garde d’enfants, soucis financiers, déménagement dû à la perte de l’être cher…), dites leur combien vous serez présent pour les aider.

La carte de condoléances : les maladresses à éviter

Adresser une lettre ou une carte de condoléances à une famille en deuil ne doit pas être considéré comme la porte ouverte à toutes les confessions.
Rappelez-vous que cette carte a pour objectif de soutenir la famille. Elle ne doit en aucun cas faire l’objet de vos complaintes.
Les proches du défunt n’auront que leur peine en tête. Souvent, on estime que sa peine est plus forte que celle des personnes plus éloignées du défunt. Que ce soit vrai ou faux, il convient de rester humble, à sa place, et de respecter la tristesse des proches.

  • Evitez alors de vous mettre en lumière à travers votre ressenti, votre peine, vos émotions.
  • Ne rappelez pas les circonstances du décès : les proches les connaissent déjà et cela peut engendrer beaucoup de tristesse à la lecture de la carte ;
  • N’essayez pas de rappeler des souvenirs futiles, sans importance, si vous n’en avez pas. Contentez-vous d’aller au fait, de ne pas en faire trop.
  • Ne vous mettez pas à la place des endeuillés. Même si vous connaissez sûrement ce qu’est le deuil, la perte d’un être cher, leur douleur est unique. Leur dire combien vous comprenez leur peine, à quel point vous avez vécu la même chose ne les aidera en rien.
  • Il est encore trop tôt pour faire preuve d’optimisme. Bien que bienveillantes, les formules telles que “votre peine s’estompera bientôt”, “le temps fera les choses”, “il ou elle est mieux là où il est désormais”, “au moins il ne souffre plus” sont très maladroites. Vous envisagez déjà le “mieux” alors que les proches n’en sont qu’aux prémisses d’un deuil inacceptable. Cela aura même tendance à minimiser la disparition du proche.
  • Enfin, à moins que vous soyez très proche du défunt et de sa famille, rédigez un courrier plutôt court.

(Crédit photo : istock)