Afin d’anticiper la vie de vos proches après votre décès, conjoint survivant et enfants notamment, la solution est d’anticiper les modalités de votre succession. En effet, pour éviter que votre famille et vos héritiers se déchirent sur l’héritage, ou pour leur éviter de payer des droits de succession trop importants, bien préparer la transmission de votre patrimoine peut se faire grâce à des règles simples. De la rédaction d’un testament aux donations de son vivant, voici les différents moyens à connaitre pour réussir sa succession.
Définir les besoins et objectifs
Avant de se lancer dans la préparation de sa succession, il est préférable de faire le point sur ses besoins et objectifs concernant sa famille. Ainsi, quelle est la priorité ? Protéger le conjoint survivant, les enfants, ou les deux à la fois ? Intégrer à la transmission une personne qui ne fait pas partie des héritiers légaux (comme un partenaire de PACS) ? En fonction des réponses à ces questions, vous serez plus apte à choisir le bon dispositif d’anticipation.
De la même façon, il faut prendre en compte les années qu’il vous reste à vivre, peut-être 15, 20 ou 30 ans selon l’âge que vous avez au moment où d’anticiper la succession. Il est donc primordial d’avoir une bonne visibilité de vos besoins financiers, qu’il s’agisse de vos dépenses quotidiennes, de vos impôts, de votre habitation, ou des potentiels frais engendrés par une perte d’autonomie. Anticiper la transmission de votre patrimoine ne doit pas se faire à votre détriment, et il faut veiller à garder un niveau de vie confortable, en ne donnant pas trop tôt ou de manière exagérée. Afin de vous conseiller sur cette transmission, n’hésitez pas à recourir aux services d’un professionnel de la gestion de patrimoine, qui saura vous guider vers les bonnes décisions selon votre situation.
Rédiger un testament
L’un des premiers dispositifs à suivre pour préparer sa succession est la rédaction d’un testament. En effet, grâce à ce document, répartir son patrimoine dans les conditions reconnues par la loi devient plus simple. Bien entendu, il convient d’être accompagné d’un notaire ou d’un avocat en droit des successions, pour respecter les droits de vos héritiers réservataires (à savoir vos enfants et votre conjoint survivant). Ces questions étant assez complexes, le recours à un professionnel du droit est même plus que recommandé. Si toutefois vous souhaitez le rédiger seul, ayez à l’esprit que pour être valable, le testament doit être écrit, daté et signé uniquement de façon manuscrite.
Faire une donation de son vivant
Pour aider une personne de votre famille ou un tiers à un moment délicat de sa vie, vous avez aussi la possibilité de consentir une donation de votre vivant. Ce dispositif ne concerne pas directement le partage du patrimoine entre différents héritiers, mais s’avère particulièrement judicieux pour avantager une personne qui n’aurait pas dû figurer dans votre succession. Don en manuel, donation en avance de part successorale, donation entre époux ou donation d’usufruit, les possibilités sont multiples. N’hésitez pas à solliciter l’aide d’un notaire, sachant que toute donation est irrévocable.
Souscrire à un contrat d’assurance vie
Enfin, l’une des dernières mesures phares pour anticiper votre succession reste sans commune mesure le contrat d’assurance vie. Non seulement il permet de désigner le bénéficiaire de votre choix, y compris en dehors de vos héritiers légaux (à condition de respecter la réserve héréditaire), mais en plus, le versement du capital se fait hors droits de succession, et votre bénéficiaire profite d’un régime fiscal très avantageux.
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