Pour prévoir la succession de son vivant et ainsi mettre ses héritiers à l’abri, enfants ou conjoint survivant, il est judicieux d’anticiper la transmission de son patrimoine, grâce à la rédaction d’un testament, à la donation ou encore à la souscription d’une assurance vie. En effet, non seulement cela peut permettre d’agir sur les futurs droits de succession, qui peuvent représenter un montant important selon la valeur du patrimoine transmis, mais cela permet également d’éviter que la famille se déchire pour l’héritage. Afin de mieux comprendre comment prévoir votre future transmission dans les meilleures conditions possible, voici les étapes à envisager selon votre situation.
Estimer ce qui peut être transmis et à qui
Pour pouvoir anticiper un héritage, il faut maîtriser l’intégralité de son patrimoine et savoir estimer ses besoins futurs, afin de ne pas se retrouver dans des difficultés inutiles. Par exemple, si vous décidez de faire une donation de vos économies, mais qu’avant votre décès, vous vous retrouvez dans une situation qui nécessite une dépense imprévue, le choix de la donation peut être regretté. Ainsi, il est nécessaire de rester vigilant concernant le patrimoine transmis de son vivant, car cette action doit tout de même permettre de garder un niveau de vie suffisant.
Également, il peut être utile de lister les différents héritiers concernés, qu’il s’agisse des enfants, du conjoint survivant, d’un époux, d’autres proches parents, ou même d’une personne extérieure à la famille. Qui souhaitez-vous prioriser, et pourquoi ? Chaque situation étant différente, il faut potentiellement envisager de choisir entre la donation, l’assurance vie ou le testament, afin d’optimiser la succession selon chacun.
Rédiger un testament en ayant recours à un notaire
Pour limiter les erreurs et préciser les contours de la succession, il est primordial de rédiger un testament, de préférence sans erreurs et sans omissions. En effet, ce document doit être conforme à ce que dit la loi en matière d’héritiers réservataires (enfants et conjoint survivant). Comme cette question peut être complexe, il est préférable de réfléchir avec les conseils d’un notaire ou de tout autre professionnel du droit.
Faire une donation de son vivant dans la limite de la quotité disponible
Si le besoin d’aider l’un de vos proches est urgent, qu’il s’agisse d’un enfant, d’un autre membre de votre famille ou d’un tiers, il est tout à fait possible procéder à une donation de votre vivant, à condition de respecter une quotité disponible, qui exclut automatiquement la part revenant de droit à vos héritiers réservataires. C’est aussi un bon moyen de transmettre un bien à une personne qui n’hérite pas directement, selon les termes prévus par la loi (comme un ami proche par exemple). Pour cela, plusieurs possibilités, comme la donation manuelle, la donation en avance de part successorale, la donation entre époux, ou la donation d’usufruit. Les services d’un notaire ou d’un avocat sont essentiels afin de prendre la pleine mesure de cette action, puisque toute donation est en théorie définitive (sauf exceptions prévues par la loi).
Souscrire à un contrat d’assurance vie pour un bénéficiaire
Dans le cas où vous souhaiter laisser un héritage conséquent à une personne précise, en dehors du cadre de votre patrimoine, vous pouvez choisir de souscrire un contrat d’assurance vie, en désignant cette personne comme bénéficiaire. Ainsi, la personne désignée profitera des avantages fiscaux en vigueur, et ne devra pas s’acquitter des droits de succession.
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