Si vous êtes en pleine réflexion concernant la succession de votre patrimoine, vous devriez réfléchir à l’éventualité de rédiger un testament. En effet, peu importe qu’il soit fait avec ou sans notaire, ce document est une précaution utile, afin de prévoir la transmission de vos biens en toute tranquillité. Toutefois, comme il s’agit d’un acte important qui doit respecter certaines règles de conformité, voici quelques conseils pour vous aider à rédiger votre testament de façon optimale.
Comment rédiger un testament ?
En ce qui concerne la rédaction de votre testament, 2 solutions sont couramment admises en cas de décès : le testament olographe et le testament authentique.
Le testament olographe est une manière simple de répertorier vos souhaits et dernières volontés patrimoniales. Ce dernier peut être écrit sur papier libre, directement chez vous et sans la présence d’un notaire, à condition qu’il soit entièrement manuscrit et que chaque page soit numérotée, datée et signée par vos soins. Pour éviter toute ambiguïté, la succession des souhaits doit être présentée de manière claire et concise, en précisant l’intégralité des biens légués, ainsi que les noms, prénoms et dates de naissance des héritiers concernés. Toutefois, en cas de succession compliquée, le testament olographe peut facilement être contesté par vos proches et votre famille.
Le testament authentique est un document beaucoup plus formel que le précédent, puisque sa rédaction a lieu au cabinet d’un notaire. Dicté et en présence de deux témoins sans lien de parenté, il répond à un contenu beaucoup plus strict. Une fois le testament rédigé, le notaire le lit à haute voix, devant vous et les témoins, avant de vous faire signer chaque page. Obligatoire dans certains cas particuliers, le testament authentique est idéal si vous suspectez une succession difficile, puisqu’il sera plus difficilement contestable par les héritiers. La rédaction de cet acte est payant, il faut payer un minimum de 200 euros de frais de notaire.
Quel est le contenu d’un testament ?
Les biens ne peuvent être disposés totalement de façon libre. En effet, la loi oblige à respecter un certain partage du patrimoine, notamment concernant les droits des héritiers réservataires. Ces derniers, constitués par le conjoint ou le descendants (enfants et petits-enfants), doivent obligatoirement recevoir une part minimale de l’héritage. En d’autres termes, il est impossible de déshériter ces personnes en totalité.
Si la part des héritiers réservataires est définie par le droit français, vous restez libre de répartir le reste, soit la quotité disponible.
Par mesure de précaution, il est possible de désigner un exécuteur testamentaire, qui sera chargé de veiller à la bonne exécution de vos dernières volontés. Il est impossible pour cette personne de refuser d’effectuer cette tâche ensuite.
Est-ce que le testament est définitif ?
Bien entendu, il est tout à fait possible de changer d’avis concernant les détails de la succession.
Si vous avez rédigé un testament olographe, il suffit de déchirer l’ancienne version, et de la remplacer par une nouvelle mise à jour.
Au contraire, si vous avez fait appel aux services d’un notaire, il faudra faire un acte de déclaration de changement de volontés, de nouveau devant deux témoins, ou bien en rédigeant un nouveau testament, qui débute par une phrase déclarant la non-conformité des dispositions précédentes.
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