Être aidant familial demande du temps, de l’énergie, parfois même quelques sacrifices pour prendre soin de votre proche âgé. Votre amour pour lui vous pousse à déplacer des montagnes ne serait-ce que pour apporter un peu de réconfort, soulager son quotidien, adoucir sa peine ou ses souffrances. A l’approche des vacances d’été, une inquiétude survient : comment allez-vous faire ? Devez-vous sacrifier aussi vos vacances ? Laisser vos enfants et votre conjoint partir sans vous ? Devez-vous partir avec votre proche âgé ou rester près de lui durant l’été ? La peur que quelque chose ne lui arrive vous saisit peut-être, tout comme l’impossibilité de vous absenter car personne ne peut prendre le relai. Pourtant, vous pourriez partir en vacances, sereinement. Explications.
Partir en vacances sans votre proche
Vous aussi avez le droit à quelques semaines de vacances. Votre statut d’aidant vous prend beaucoup de temps et d’énergie. Vous êtes peut-être même encore actif et cumulez ces deux obligations chaque semaine.
Votre santé mentale et physique est importante à bien des égards. Prendre quelques vacances sans votre proche vous permettra de décompresser réellement auprès de votre famille, de vos amis.
Plus encore, partir en vacances avec une personne âgée, potentiellement en perte d’autonomie, vous demanderait une logistique importante. Bien sûr, ce serait du temps passé au soleil, à la plage, à la montagne, ou dans un charmant village, mais vous continuerez votre rôle d’aidant et ne reposerez ni votre esprit ni votre corps. Le fait de partir dans un lieu inconnu est aussi source de stress !
Vous pourriez culpabiliser à l’idée de laisser votre proche seul pendant quelques jours ou quelques semaines. Gardez confiance en vous, prenez conscience de votre investissement quotidien, du geste d’amour que vous adressez à votre proche. Il suffit alors de mettre en place certaines mesures pour partir sereinement. D’ailleurs, le statut d’aidant familial vous donne le droit au répit !
Opter pour des services à la personne
Si personne ne peut prendre le relai durant votre absence, vous pouvez vous rapprocher de la commune de résidence de votre proche âgé.
Il se pourrait, en fonction de sa perte d’autonomie, qu’il ait le droit à quelques services d’aide à la personne :
- Auxiliaire de vie ;
- Infirmière à domicile ;
- Aide ménagère ;
- Portage de repas.
Ainsi, vous pourriez tout à fait partir quelques jours ou quelques semaines en ayant la garantie que des professionnels passent chaque jour (parfois plusieurs fois par jour s’il y a un besoin au lever et au coucher), chez votre parent âgé.
Alterner avec d’autres membres de la famille
Si vous avez des frères et sœurs, des oncles et tantes, des cousins, des enfants en capacité de rendre visite à votre proche âgé durant vos vacances, demandez-leur un coup de main ! Ce sera toujours plus simple pour vous de vous adresser à ces personnes de confiance, que votre proche connaît, durant votre absence.
Effectuez des roulements, de manière à ce que chaque jour, quelqu’un passe chez votre proche. Répartissez les tâches à effectuer :
- Qui s’occupe du ménage ?
- Qui prend en charge les courses ?
- Qui lui apporte ses repas ?
- Qui peut passer tous les jours pour l’habiller ou lui donner ses médicaments ?
- Etc.
En fonction de l’emploi du temps de chacun, créez une routine qui peut même durer à votre retour et soulager votre emploi du temps habituel.
Choisir un hébergement temporaire
Les Ehpad proposent ce service. Il s’agit d’accueillir votre proche âgé pour une durée limitée. Dans ce cas de figure, votre parent intègre un Ehpad pendant vos vacances d’été avec la garantie d’en sortir à votre retour et de retrouver son cocon.
Cette solution, payante, demande un petit budget mais est gage de sérénité pour votre proche et vous.
Dès lors, vous pouvez partir l’esprit léger, en ayant la certitude que votre parent sera bien pris en charge médicalement, qu’il aura de la compagnie chaque jour.
Cet hébergement peut toutefois être un peu stressant pour votre proche, pour qui le changement est souvent mal vécu. Il peut avoir peur d’y rester, qu’on le prive de liberté. Alors veillez à le rassurer et le faire participer dans ce processus : du choix de l’établissement, à la visite des lieux, à la présentation du personnel. N’hésitez pas à lui fournir un calendrier en mettant en lumière la date de votre retour et de son retour à domicile.
Opter pour l’accueil familial
Si l’idée d’intégrer un Ehpad semble difficile à faire accepter à votre proche et que son budget ne lui permet pas de financer cela, vous pouvez opter pour l’accueil familial.
Certaines familles ont reçu un agrément pour recevoir chez elles des personnes âgées pour une durée plus ou moins longues.
Contre rémunération, votre proche intègre donc le quotidien d’une famille. Il est entouré d’amour, de soins. L’aspect médical y est nettement moins présent que dans un Ehpad.
Pour que cette adaptation soit la plus fluide possible et la moins stressante, choisissez la famille d’accueil avec votre proche, choisissez un foyer accueillant, avec qui le courant passe bien, qui sait vous rassurer autant qu’il rassure votre parent.
Le lien y est plus fort, plus étroit, les soins sont personnalisés. Il y a un réel contact entre la famille et votre proche. Si tout se passe bien, vous pourriez même envisager de faire confiance à cette famille de façon récurrente ! Elle se présente alors comme un repère pour votre proche âgé, limite son inquiétude face à l’inconnu.
En tant qu’aidant familial, vous avez tout à fait le droit de vous octroyer quelques jours de congés pour vous reposer, vous apaiser et profiter de votre vie. Si l’idée de laisser votre proche seul, sans vous, vous inquiète, des solutions existent.
(Crédit photo : iStock – vorDa)