Depuis mars 2023, le conseil municipal a pris sa décision : la ville de Luxeuil-les-Bains, dans le département de Haute-Saône, construira un nouveau crématorium pour accueillir des centaines de cérémonies dès l’ouverture, en 2026.
Un projet de longue date qui verra finalement le jour dès 2025
Évoqué pour la première fois il y a dix ans, le projet de construction d’un crématorium à Luxeuil-les-Bains revient aujourd’hui au cœur des préoccupations municipales. Si la ville avait d’abord opté pour l’extension des crématoriums déjà implantés dans la commune, il a finalement été décidé en mars 2023 qu’un nouvel établissement verrait bientôt le jour. Deux candidats ont pour l’instant répondu à l’appel d’offre, et le conseil municipal devrait trancher en avril 2024, pour une ouverture en 2026.
Un lieu calme et serein pour accueillir au mieux les familles
Ainsi, dès le début de l’année 2025, la ville verra sortir de terre un nouveau crématorium, qui devrait accueillir entre 300 et 400 cérémonies dès la première année. Pour le maire, il était essentiel de choisir un lieu accessible et à proximité du centre, sans être trop proche des habitations pour autant. La zone des 7 chevaux, proche du lac du même nom, s’est donc imposée comme une solution idéale pour proposer aux familles un lieu propice au recueillement, qui inspire le calme et la sérénité.
Un nouveau crématorium pour répondre aux volontés des habitants
Si le projet avait été abandonné dans un premier temps, le nombre croissant de crémations dans le département depuis quelques années a remis le sujet sur la table. En effet, le département ne compte pour l’instant qu’un seul crématorium, dans la ville de Héricourt. Pourtant, le nombre de crémations n’a cessé d’augmenter en France ces dernières années. Déjà en 2019, une étude de l’OGF (opérateur funéraire par excellence) mettait en avant cette augmentation. En effet, d’après le sondage, 62 % des Français interrogés déclaraient souhaiter recourir à la crémation, contre 37 % pour l’inhumation. Les raisons de ce choix étaient variées. Par exemple, 57 % des interrogés envisageaient la crémation comme un moyen de ne pas représenter une charge pour leur famille après leur décès, quand 30 % concevaient la crémation comme plus simple à organiser pour la famille du défunt. Encouragés à préciser leurs pensées, certains mettaient notamment l’accent sur le coût financier d’une sépulture, et de l’entretien d’une tombe ou d’un caveau. Pour eux, la crémation représenterait une alternative à la charge mentale et financière laissée aux familles après leur départ : « Je ne veux pas imposer à ma famille une obligation ou un coût de renouvellement pour le caveau », expliquait une femme de 40 ans, originaire des Hauts-de-France. Une autre raison évoquée concernait également l’entretien de la tombe : « Maintenant, peu de gens se rendent au cimetière sur la tombe des proches », confiait dans ce sondage une femme de 74 ans, résidant en Île de France.
Ainsi, guidée par une nouvelle vision du souvenir et des cérémonies funéraires, la population française semble se tourner de plus en plus vers la crémation, pour des raisons de praticité, de croyance ou encore de budget. Les villes doivent donc répondre à ces besoins croissants, pour permettre à leurs citoyens d’honorer leurs proches selon leurs souhaits, mais également de préparer leur propre départ, en considérant toutes les options qui s’offrent à eux.
(Crédit photo : iStock / ChayTee)
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