Suite au décès d’un proche, chaque famille aimerait préparer les obsèques et offrir au défunt le service funéraire conforme à ses dernières volontés mais ce n’est pas toujours possible, pour diverses raisons : les tarifs des prestations liées à la cérémonie des obsèques sont élevés, l’implication d’une personne unique n’est pas suffisante, la famille vit un deuil douloureux et personne ne se sent “capable”, la famille n’est pas d’accord avec l’organisation décrite par le défunt lorsqu’il était en vie…
Pour toutes ces raisons, la famille peut faire appel à une aide extérieure pour l’organisation des obsèques.
Pourquoi et comment préparer des obsèques ?
Les obsèques représentent le dernier hommage à la personne décédée. C’est lors de la cérémonie mortuaire que la famille et les proches font leurs (derniers) adieux au défunt.
Même si, aujourd’hui, les modes de gestion du corps après la mort sont nombreux, l’organisation des funérailles se base sur trois critères : la religion, les volontés du défunt et celles de la famille. Les deux derniers incluant le premier selon les convictions de chacun.
En France, au fil des siècles, la religion, la loi et parfois, les mentalités, ont fait évolué le traitement du corps après le décès : inhumation dans un cimetière et dans une tombe individuelle, crémation et dispersion dans un lieu autorisé par la loi (jardin du crématorium, mer, nature, etc.) ou conservation des cendres (sépulture, monument funéraire, columbarium).
A noter : la loi permet à la famille de conserver les cendres du défunt après la crémation, pour un temps défini et dans une urne scellée. Le domicile et même la chambre du défunt peuvent être des choix possibles si bien sûr, il ne s’y est pas opposé lorsqu’il était en vie.
L’organisation de sa cérémonie d’obsèques peut être fixée avant son décès. Le défunt encore en vie, exprime ses vœux afin de soulager sa famille et faire passer un ultime message à son entourage. Il est parfois partagé entre la volonté de partir dans l’anonymat, lors d’une cérémonie discrète ou à l’inverse, tenter une dernière fois d’impressionner, de séduire ou d’attendrir en démontrant son attachement pour sa famille.
Faire appel à une entreprise privée pour l’organisation des obsèques
Lorsqu’il était en vie, le défunt peut avoir souscrit un contrat d’assurance destiné au financement (versements de cotisations au capital décès) et à l’organisation de ses obsèques. Le financement est géré par un assureur et les prestations funéraires sont à la charge d’un “opérateur funéraire”.
Le défunt encore en vie doit être persuadé de faire le bon choix d’opérateur funéraire. Pour cela, et sous contrôle de la Loi du 26 juillet 2013, il fournit ses exigences de prestations personnalisées à différentes entreprises de pompes funèbres qui, en retour rédigent des devis comparatifs, listant les prestations couvertes par le contrat obsèques et celles qui ne le sont pas.
A tout moment, le contrat d’assurance obsèques peut évoluer et le souscripteur modifier quelques unes des prestations : le mode de sépulture (inhumation, crémation), la destination des cendres, etc. Le défunt encore en vie dispose également de la possibilité de changer de maison funéraire.
L’organisation voulue par le défunt n’est pas étrangère à la famille, le conjoint ayant fréquemment participé à sa mise en place lors de la souscription du contrat d’assurance obsèques.
Si aucun contrat d’assurance obsèques n’a été souscrit par le défunt, les pompes funèbres interviennent alors à la demande de la famille et l’organisation de la cérémonie se fait en fonction des volontés de cette dernière.
Faire appel aux enfants pour l’organisation des obsèques
En l’absence de toute volonté exprimée par le défunt et si son conjoint n’est pas en capacités de le faire, les enfants du défunt peuvent prendre les démarches d’organisation des obsèques à leur compte : choix des fleurs, cérémonie à l’église, choix de textes, chansons, musiques, condoléances, choix du cercueil, convoi funéraire, etc.
La cérémonie ainsi organisée rend hommage au défunt, respectant ses volontés et principalement la destination de son corps après son décès.
A noter : si le défunt avait émis des volontés précises concernant son corps après son décès et s’il souhaite à tout prix qu’elles soient respectées, il peut les rédiger de manière officielle et les déposer auprès d’un notaire ou d’un avocat.
En France, si le corps du défunt est inhumé, la destination finale sera forcément un cimetière. Par contre si le corps fait l’objet d’une crémation, les volontés que le défunt aura émises de son vivant devront être respectées, selon le Décret du 13 mars 2007.
La loi ne limite pas les lieux de destination des cendres mais ordonne que pour les disperser en pleine nature, ou pour que l’urne soit conservée chez l’un des enfants ou chez le conjoint, il faut que le défunt ne s’y soit pas opposé de son vivant.
A noter : en France, quelle que soit la destination des cendres et de l’urne après la crémation d’un corps, la mairie de la commune concernée doit être avertie.
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