Les contrats d’assurance vie peuvent avoir des buts différents et des fonctions diversifiées : épargne retraite, transmission d’un patrimoine hors succession, fiscalité avantageuse, transmission d’un bien immobilier, etc. Ce type de contrat bénéficie d’une fiscalité très avantageuse et représente une forme d’épargne libre et performante. Voici les raisons de souscrire à un contrat d’assurance vie.
Prendre une assurance vie pour les avantages financiers
Le souscripteur du contrat d’assurance vie protège ses enfants ou son conjoint après son décès, tout en construisant un capital dont les intérêts sont basés sur un taux de rendement entre 1 et 3 %.
Outre que ce taux rémunérateur du contrat d’assurance vie est le plus élevé parmi les contrats concurrents, si le décès du souscripteur intervient avant le terme du contrat d’assurance vie, les versements aux bénéficiaires suivent les règles de gestion suivantes :
- Les versements effectués avant les 70 ans du souscripteur ne sont soumis à aucun impôt pour le montrant compris 1 euro à 152 500 euros par bénéficiaire (abattement), puis un impôt forfaitaire de 20% jusqu’à 700 000 euros et de 31,25 % au-delà;
- Les versements effectués après les 70 ans du souscripteur ne sont pas soumis aux droits de succession si les intérêts sont inférieurs à 30 500 € (abattement), au-delà les intérêts sont soumis aux droits de succession.
Le contrat d’assurance vie n’a pas de durée légale, mais pour être rentable, l’assureur conseille au souscripteur de ne pas procéder à son rachat total avant au moins 8 ans. Si le souscripteur est en vie au terme de son contrat d’assurance vie, il est le bénéficiaire de son capital, qu’il peut toucher en une seule fois ou sous la forme d’une rente. Cette dernière solution vous assurant un revenu régulier.
Prendre une assurance vie afin de disposer librement de son argent
Les primes versées qui représentent le placement d’argent dans le contrat d’assurance vie restent disponibles pour le souscripteur qui peut retirer des sommes en euros lorsqu’il le souhaite.
A noter : lorsque le souscripteur du contrat retire une somme d’argent de son assurance vie, cette opération est appelée “rachat”.
Le rachat peut être partiel, programmé ou sous une forme d’avance.
- Le rachat partiel
Le rachat partiel est libre ou soumis à l’accord des bénéficiaires si ceux-ci ont accepté leur désignation depuis le 18 Décembre 2007. Le souscripteur envoie sa demande de rachat à l’assureur qui a deux mois pour lui verser les fonds, sous peine qu’ils soient productifs d’intérêts.
La fiscalité des sommes des rachats partiels est au choix du souscripteur : prélèvement libératoire ou impôt sur le revenu.
Le montant minimum du rachat partiel est stipulé sur le contrat d’assurance vie.
- L’avance
En fonction de la configuration du contrat d’assurance vie, il peut être plus intéressant de demander une avance auprès de l’assureur ou du conseiller plutôt que d’opérer un rachat partiel, soumis à fiscalité.
L’avance est consentie par la compagnie d’assurance vie, moyennant intérêts. Elle n’est pas imposable et ne diminue pas le montant de l’investissement qui continue en parallèle, de produire des intérêts.
- Le rachat programmé
Le rachat programmé est une option à souscrire dans le contrat d’assurance vie, au moment de la signature ou dans le courant du contrat.
Ainsi et de façon périodique, le souscripteur retire une partie de son capital. Le montant de ce retrait programmé est fixé dans le contrat et ne fait l’objet d’aucun frais supplémentaire.
Prendre une assurance vie pour protéger sa famille
Désigner son conjoint comme bénéficiaire d’un contrat d’assurance vie n’apporte rien de plus sur le plan fiscal puisque le conjoint, lorsqu’il perçoit le versement du capital, est exonéré du paiement des droits de succession (loi en faveur du Travail, de l’Emploi et du Pouvoir d’Achat (TEPA).
Par contre, un contrat d’assurance vie peut privilégier votre conjoint actuel par rapport à votre premier conjoint, et dans ce cas, le bénéficiaire est clairement nommé dans le contrat d’assurance vie.
Il est aussi possible d’opter pour la souscription d’un contrat par bénéficiaire plutôt que de désigner plusieurs bénéficiaires pour un seul contrat. Par exemple, chaque enfant d’une précédente union ou d’une union effective à la date de la signature du contrat, devient ainsi le bénéficiaire d’un contrat d’assurance vie.
A noter : Si vous pensez avoir recours à un “démembrement de clause bénéficiaire”, prenez conseils auprès de professionnels du droit tels que les notaires, les avocats ou les fiscalistes. Cette façon de procéder fait économiser des sommes très importantes, en particulier dans la transmission d’un bien immobilier.
Prendre une assurance vie pour préparer sa retraite
Préparer sa retraite est une des préoccupations essentielles de nombreuses personnes. L’assurance vie est une forme d’épargne très prisée pour assurer un capital retraite.
Il s’agit de constituer une épargne à son rythme, en effectuant des versements aux dates et aux montants qui vous conviennent. De la même façon, il est possible de “piocher” dans votre capital en fonction des besoins et des impératifs, puisque l’épargne ainsi constituée reste à la disposition du souscripteur du contrat d’assurance vie. La personne n’est pas dans l’obligation de garder intact son capital et n’est pas contraint d’attendre l’âge de la retraite pour profiter de son capital épargné.
Le contrat d’assurance vie n’est pas une forme d’épargne “tunnel” comme le sont le Madelin et le PERP (Plan Epargne Retraite Populaire) qui sont bloqués et dont on ne peut pecevoir les bénéfices qu’au moment de la retraite. Les contrats de ce type ne permettent aucun versement tant qu’ils sont actifs.
L’assurance vie offre de faire fructifier votre épargne retraite “sur mesure”. Vous pourrez investir sur des fonds en euros pour garantir l’augmentation de votre capital ou faire des choix sur les fonds en Unités de Compte, acceptant de courir plus de risques pour une performance plus élevée.
Les produits retraite de l’assurance vie permettent au souscripteur de sortir en capital plutôt qu’en rente viagère ou, de façon plus idéale, de cumuler les deux modes de sortie pour bénéficier d’une retraite bien équilibrée.
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