L’annonce de la fin de vie d’une personne implique que son temps avec ses proches s’avère compté. Le malade doit accepter de vivre ses derniers instants et il semble primordial de le mettre à l’aise en communiquant avec lui de manière apaisée et conforme à ses volontés. Pour lui permettre de partir en paix, mieux vaut parler de tous les sujets importants ou non résolus et surtout, de l’entourer de tout l’amour possible.
De quels sujets parler lors des derniers instants de vie ?
La fin de vie apparaît comme un moment délicat et charnière pour les proches du malade, où il devient primordial que celui-ci puisse exprimer ses émotions et volontés afin de partir en paix. S’il semble inutile de revenir sur des disputes ou des désaccords, qui paraissent bien souvent futiles une fois face à la mort, la fin de vie représente la dernière occasion de formuler d’éventuels regrets par rapport à des paroles ou des gestes passés. Il s’agit des derniers moments pour présenter des excuses au patient, ce qui peut se faire au travers de phrases très simples comme « je te demande pardon », ou bien « je suis désolé pour ce qui s’est passé à telle occasion ». Cette démarche apaise à la fois l’esprit du malade et celui du proche concerné. De même, si l’individu en fin de vie manifeste des regrets ou présente à son tour des excuses, cette réaction doit être prise en compte et accueillie avec bienveillance. Les phrases « je te demande pardon » et « je te pardonne » font partie des plus importantes à exprimer dans les derniers instants de vie car elles permettent aux deux parties d’effacer tout ressentiment avant de se séparer.
Il convient malgré tout de se rappeler que, dans un moment pareil, les mots paraissent souvent insuffisants. Face à la crainte de perdre l’autre et à la tristesse de le voir partir, toutes les paroles du monde semblent souvent vides de sens, c’est pourquoi il demeure important de garder à l’esprit qu’il n’existe pas de texte parfait pour dire au revoir à un être cher sur le point de décéder, seule la sincérité de la démarche importe.
S’adapter aux souhaits de la personne en fin de vie
La communication avant le décès d’un malade revêt une très grande importance, autant pour lui que pour sa famille. Pour que les derniers instants de vie du patient s’avèrent les plus agréables possibles, il reste toutefois primordial de se conformer aux volontés de ce dernier. En effet, si certaines personnes apprécient de se remémorer d’heureux souvenirs avant de mourir, d’autres n’en ont aucune envie et préfèrent le silence. Dans ce genre de situation, il n’est pas rare d’hésiter quant à la posture à adopter, c’est pourquoi il vaut mieux demander directement au malade ce qu’il souhaite, afin d’adopter une attitude qui le mette à l’aise. Celui-ci peut très bien avoir envie de se sentir entouré par ceux qu’il aime ou de rester seul. Dans ce cas, nul besoin de se vexer car il ne s’agit pas d’un signe de rejet, seulement d’un besoin de gérer certaines pensées et émotions.
L’importance de dire au revoir
Au cours des derniers instants de vie, il paraît primordial de parler de tous les sujets importants, en dehors de l’expression du pardon pour les éventuels conflits non résolus. Il semble également crucial de toujours conclure chaque conversation comme s’il s’agissait de la dernière. Clôturer un échange sur un banal « à bientôt » ou « à plus tard » pourrait amener beaucoup de regrets si le malade décède entre temps. Mieux vaut ne pas hésiter à lui rappeler combien on l’aime avant de quitter la pièce, au cas où l’occasion ne se représenterait pas, même si cette démarche reste douloureuse. Par ailleurs, suite à l’annonce de la fin de vie, il semble également primordial de demander au patient avec quelles personnes il souhaite dialoguer une dernière fois pour lui offrir la possibilité de faire ses adieux comme il le désire.
L’importance de la communication non-verbale
Dans certaines situations, parler pendant les derniers instants de vie devient trop difficile. Lorsque les mots viennent à manquer ou paraissent inutiles, il reste important de maintenir une communication non-verbale avec le malade, par le biais du toucher notamment. Lui caresser ou lui serrer la main, l’épaule ou bien la tête représentent des gestes affectueux qui rassurent et expriment tout l’amour dont il a besoin. Si le patient ne parvient plus à parler, ses proches peuvent toutefois continuer de le faire pour qu’il se sente moins seul. Dans d’autres circonstances, le silence seul suffit, l’essentiel restant de s’adapter aux besoins de la personne malade.
Sources :
https://www.petitsfreresdespauvres.fr/informer/nos-actualites/que-dire-a-une-personne-en-fin-de-vie
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