Avoir un animal de compagnie présente bon nombre d’avantages, notamment pour une personne âgée isolée. Il convient toutefois de s’interroger sur ce que son fidèle compagnon deviendra après son décès, le but étant de le protéger et de lui assurer un avenir serein.
L’inquiétude quant à l’avenir de l’animal : un grand frein à l’adoption
Nombreuses sont les personnes âgées qui hésitent à s’entourer d’un animal de compagnie de peur de le laisser seul en cas d’invalidité, de dépendance ou de décès. Il s’agit même du premier frein à l’adoption pour les seniors. En effet, une étude réalisée en 2020 par Vicanis nous apprend que le décès ou le placement en maison de retraite est un frein à l’adoption chez près d’1 senior sur 3, tandis que 2 seniors sur 3 possédant déjà un chien ou un chat hésitent ou se refusent à accueillir un nouvel animal.
Les personnes âgées craignent surtout que leur chien ou leur chat, source de réconfort et d’affection durant leur vie, manque de soins, d’attention et de nourriture après leur décès. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’en France, les animaux de compagnie ne peuvent hériter. Les dispositions diffèrent dans d’autres pays du globe. En Allemagne par exemple, un berger allemand a hérité de 328 millions d’euros à la mort de la comtesse Karlotta Liebenstein, sa maîtresse.
Anticiper le décès pour garantir un avenir serein à son animal
Il n’y a pas d’âge pour penser à l’avenir de votre animal, d’autant plus que diverses options sont envisageables. Vous pouvez tout d’abord demander à l’un de vos proches de s’en occuper (vos enfants, vos petits-enfants, votre voisin…). Gardez néanmoins une chose en tête : pour un animal, la perte de son maître est une terrible épreuve. La personne que choisissez pour en prendre soin devra faire preuve de patience et l’entourer de beaucoup d’amour afin qu’il puisse faire son deuil progressivement.
Pour vivre serein sans se faire un sang d’encre, l’idéal est de rédiger un testament chez un notaire afin de désigner sur papier la personne de confiance. Celle-ci hérite alors d’une part de l’héritage du défunt et a à sa charge tous les frais liés à l’animal. A côté de cela, vous pouvez choisir de confier votre animal de compagnie à une structure associative spécialisée, comme la Fondation 30 Millions d’Amis ou la Société Protectrice des Animaux (SPA), en échange d’une donation de votre vivant ou d’un legs testamentaire. Sur le même schéma, il est important de stipuler dans votre testament que vous souhaitez qu’en contrepartie celle-ci prenne soin de votre compagnon à 4 pattes.
Des solutions de garde définitive après le décès des maîtres
Une autre alternative consiste à opter pour une solution de garde personnalisée. L’entreprise Vicanis propose notamment ce service. Les seniors peuvent souscrire une assurance pour anticiper la prise en charge complète de leur animal après leur départ au sein d’une résidence d’accueil spécialisée. Ce dernier pourra pratiquer des activités (sport à l’intérieur ou à l’extérieur, temps libre, rééducation…), tout en bénéficiant d’un cadre de vie confortable, calme et verdoyant loin des agglomérations.
Les prestations et infrastructures garantissent des conditions de vie optimales aux animaux, le but étant qu’ils retrouvent la joie de vivre après votre départ. Les personnes âgées sont accompagnées dans chacune de leurs démarches et les proches, eux, sont soulagés de cette responsabilité en sachant l’animal protégé et choyé par une équipe bienveillante.
(Crédit photo : iStock)