L’incontinence urinaire correspond à la perte involontaire des urines par l’urètre. On parle aussi de « fuites urinaires ». Si le sujet est encore tabou, 3 millions de Français sont concernés et de nombreuses options thérapeutiques existent, d’où l’importance d’en parler.
L’incontinence urinaire : de quoi s’agit-il ?
L’incontinence urinaire est une perte accidentelle ou involontaire des urines. Ce trouble peut limiter les activités de la vie quotidienne et entraîner des complications d’ordre psychologique. Il touche davantage les femmes que les hommes et se produit plus fréquemment après 50 ans. On distingue différentes formes d’incontinence :
- L’incontinence d’effort, due à un relâchement du muscle qui ferme la vessie et des muscles du périnée ;
- L’incontinence par impériosité, résultat d’une trop grande sensibilité de la vessie qui se contracte alors qu’elle n’est pas pleine.
Dans le premier cas, les fuites urinaires surviennent en toussant, en éternuant, en riant ou encore en pratiquant un sport. Dans le second, on observe surtout des envies pressantes et incontrôlables. Les hommes, de leur côté, sont plus susceptibles de souffrir d’incontinence par regorgement : la vessie ne se vide jamais complètement et ce phénomène détend le muscle chargé d’assurer sa fermeture.
Quels traitements contre l’incontinence urinaire ?
La pathologie, handicapante au quotidien, est malheureusement trop souvent passée sous silence. Pourtant, des solutions existent. Votre médecin traitant est à même de vous renseigner. Ce dernier va d’abord rechercher les causes de l’incontinence afin de vous prescrire un traitement adapté. Dans les situations d’incontinence les plus sévères, il peut vous orienter vers un urologue.
Les traitements de l’incontinence urinaire reposent sur des techniques de rééducation périnéo-sphinctérienne (des muscles du périnée et de la vessie) et parfois aussi sur des techniques comportementales pour mieux contrôler ses envies d’uriner. Occasionnellement, le professionnel de santé peut prescrire un traitement à base d’estrogènes en application locale pour améliorer la pression dans l’urètre, la force des muscles du bassin et la relaxation de la vessie pendant la phase de remplissage.
Lorsque les muscles du périnée sont trop relâchés, une bandelette de polymère peut être posée à travers le vagin et la peau de l’abdomen. Enfin, si ces traitements sont sans effet, le médecin peut proposer des injections de toxine botulinique directement dans le muscle de la vessie responsable de la sensation d’impériosité.
Comment prévenir les fuites urinaires ?
Il est possible de prévenir les fuites urinaires. Il est par exemple conseillé de conserver ou de retrouver un poids de santé pour éviter la pression constante que le surpoids exerce sur la vessie et les muscles qui l’entourent. Une autre astuce consiste à renforcer les muscles du plancher pelvien (périnée), en particulier après un accouchement. Les hommes doivent faire examiner leur prostate régulièrement pour prévenir les différents troubles de la prostate.
A côté de cela, une toux chronique peut entraîner une incontinence occasionnelle ou aggraver une incontinence existante. Les experts recommandent donc de ne pas fumer. Il faut par ailleurs prévenir la constipation, les infections urinaires, surveiller sa médication, boire adéquatement, limiter sa consommation d’alcool, de thé et de café et éviter les activités physiques qui forcent sur le périnée.
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