La prestation de compensation du handicap, abrégée en PCH, sert à couvrir les dépenses quotidiennes liées à la perte d’autonomie. Cette allocation, gérée par les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), se destine à toutes les personnes présentant d’importantes difficultés à réaliser des activités simples. Elle n’implique pas de conditions de revenus, mais, pour la percevoir, il demeure indispensable de présenter un handicap impactant sévèrement le quotidien. 

À quoi sert la PCH, prestation de compensation du handicap ? 

Comme son nom l’indique, la prestation de compensation du handicap, PCH, se destine aux personnes dépendantes. Elle sert à couvrir, de manière totale ou partielle, les dépenses liées à la perte d’autonomie. Il s’agit d’une aide départementale accordée sans conditions de ressources, bien que la somme des revenus détermine le montant final de l’allocation.  

La prestation de compensation du handicap concerne la vie quotidienne de personnes dépendantes et peut prendre 5 formes différentes : humaine, matérielle et technique, animalière, aide au niveau du logement et du transport, mais aussi prise en charge de frais médicaux exceptionnels. L’aide humaine consiste à garantir au bénéficiaire le soutien dont il a besoin chaque jour en assurant le passage d’une auxiliaire de vie, par exemple. L’aide technique concerne l’installation d’équipements médicaux spécifiques, alors que l’aide animalière s’applique dans le cas des non-voyants ayant besoin d’un chien guide. La quatrième catégorie correspond aux aménagements nécessaires au niveau du logement ou du véhicule de la personne handicapée, ou plus simplement, la prise en charge de ses frais de transport.  

Le montant de l’allocation varie selon plusieurs critères. En fonction du niveau de difficulté rencontré au quotidien par le malade, de son âge et de son lieu de résidence, la prestation de compensation du handicap peut prendre en charge tout ou partie des frais impliqués. 

Conditions pour bénéficier de cette allocation 

Les demandes de PCH dépendent des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Ces institutions étudient chaque situation au cas par cas et définissent le montant de l’allocation par personne en fonction de plusieurs critères : le niveau de difficulté à accomplir certaines activités, les ressources du foyer et le domicile du bénéficiaire. 

Conditions de difficultés rencontrées au quotidien 

En premier lieu, la MDPH analyse le projet de vie et la situation de chaque demandeur. Ceux-ci doivent rencontrer des difficultés réelles, réparties en 4 catégories : mobilité, entretien personnel, communication et relations avec les autres. La première inclut des activités basiques, notamment la faculté à se mettre debout, à marcher, à se déplacer à l’intérieur et à l’extérieur. La deuxième s’attache à l’hygiène et à la prise de repas, tandis que la troisième catégorie, liée à la communication, concerne, entre autres, les capacités à parler et à entendre. Enfin, la quatrième catégorie renvoie à la faculté de s’orienter dans le temps et l’espace, par exemple. 

Pour percevoir la PCH, les difficultés rencontrées pour accomplir ces activités doivent être estimées à un niveau grave ou absolu. Un niveau de difficulté grave implique que la personne ait du mal à exécuter au moins deux de ces activités. Si elle ne peut pas du tout réaliser ne serait-ce qu’une de ces tâches, on considère qu’elle relève du niveau de difficulté absolu. 

Niveau de ressources 

La prestation de compensation du handicap s’adresse à toutes les personnes remplissant les conditions de difficultés présentées ci-dessus, sans condition de ressources. Néanmoins, l’allocation ne prend en charge la totalité des dépenses que si le montant des ressources annuelles se situe en dessous du seuil de 29 061,72 €. Si leur valeur dépasse cette somme, la PCH ne rembourse que 80 % des frais.  

Lieu de vie du bénéficiaire 

Les personnes dépendantes peuvent percevoir cette allocation, et ce, peu importe leur lieu de vie. Les individus domiciliés en établissement spécialisé peuvent, en effet, continuer de la recevoir, car il suffit de résider en France. Il existe cependant une dérogation pour les personnes placées dans des établissements en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne, en Suisse, en Italie ou en Espagne, qui peuvent aussi toucher cette allocation. Par ailleurs, les étrangers vivant sur le sol français depuis plus de trois mois peuvent également demander la PCH.

(Crédit photo : iStock / Halfpoint Images)